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mercredi 9 avril 2008

Bénin:Affaire des 50.000 cartes d'électeur frauduleusement disparues

Les accusés libérés au bénéfice du doute /Photo:© Polycarpe TOVIHO



Bénin : Affaire des 50.000 cartes d’électeurs frauduleusement disparues

Les mis en cause acquittés
________________par Gontran HOUNSOUNOU

Après avoir été présentées le jeudi dernier au Procureur de la République, puis déférées à la prison civile de Cotonou, les onze personnes présumées accusées ont comparu le 7 avril passé devant le tribunal correctionnel de Cotonou.
Un palais de justice entièrement militarisé, accès dans la salle d’audience difficile à la presse, des filtrages opérés à tout usager du palais de justice, même pour le retrait d’un casier judiciaire, sont autant de mesures de sécurité prises par le milieu judiciaire tout au long du déroulement de ce procès.
L’ampleur donnée à cette affaire de 50.000 cartes frauduleusement retirées à la Commission Electorale Nationale Autonome, l’acharnement et tout le vacarme organisés autour, avec le renforcement de la sécurité à l’intérieur et autour du palais de justice, laissent à croire à une atteinte à la sûreté de l’Etat.
Pour témoigner leur soutien aux personnes inculpées dans ce dossier, la présidente du parti « La Renaissance du Bénin », Rosine VIERRA SOGLO, épouse de l’ancien Président de la République Nicéphore SOGLO, les Etats majors des partis politiques d’opposition et un public de curieux étaient venus nombreux sur les lieux. Le premier adjoint au maire de la ville de Cotonou, Léhady SOGLO et des députés de l’opposition ne sont pas restés en marge de l’événement.
Si l’on sait qu’au départ, il était question de vol et de détournement de cartes d’électeur, on s’est aperçu le lundi dernier qu’il y a eu une rectification au niveau du chef d’accusation.
Devant la cour composée de : Emmanuel OPITA comme Président, des assesseurs, Malick KOSSOU et Jacques HOUSSOU, du représentant du ministère Public Sévérine LAWSON et du Greffier, Raoul HOUNSOU, les mis en cause ont comparu pour modification de listes électorales.
Dès lors, Michel MAKPENON, coordonnateur du budget et chargé du matériel de la CENA, Solange CAPO-CHICHI et Marc DOUBOGAN de la CED Littoral, Pascal GUITIBY, Wilfried ODJO, Athanase HOUESSOU, Narcisse MAKPENON, Victor KOKOUVISSO et Germain HOUNDELADJI des CEA, Antoine BOKOSSA et Antoine NOUMENOU du magasin central de la CENA se sont succédés pour dire leur part de vérité sur cette affaire.
Les intéressés ont approuvé leur innocence au sujet des faits qui leur sont reprochés.
L’audience ayant duré jusqu’au petit matin du 8 avril, après le plaidoyer des conseils, la cour s’est retirée pour revenir rendre son verdict aux environs de 7h TU.
Pour insuffisance de preuves, les accusés ont été purement et simplement acquittés.

Gontran HOUNSOUNOU

vendredi 4 avril 2008

Insécurité au Bénin:Braquage au marché Dantokpa




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Après le braquage sanglant à Dantokpa,
le marché est militarisé
__par Gontran HOUNSOUNOU
Photos: © Gontran HOUNSOUNOU

Le mardi 1er avril dernier, plus d’une dizaine de gangsters, habillés en tenue léopard, fortement armés et répartis dans deux barques motorisées ont amarré sur l’océan atlantique pour accoster sur la rive du marché Dantokpa à Cotonou, capital économique de la République du Bénin.
Ce n’est pas un poisson d’avril, mais un vrai western mis en exécution par des braqueurs professionnels dans l’après-midi de ce mardi où les paisibles usagers du marché Dantokpa vaquaient librement à leurs occupations.
Deux agences bancaires : ECOBANK et DIAMOND BANK étaient leurs cibles.
A peine onze heures sonnaient et les assaillants ont commencé par ouvrir le feu dans tous les sens, créant ainsi une panique générale dans le marché.
Des trois militaires qui assuraient la sécurité de l’agence ECOBANK deux ont été froidement abattus par les braqueurs. Grâce à la témérité du troisième militaire qui a spontanément riposté malgré les tires nourris qui perforaient sa tenue, il a réussi à mettre en déroute ses agresseurs.
L’opération a duré une trentaine de minute. Les services de sécurité alertés, toute la ville fut quadrillée. Mais la nasse de la police n’a pu arrêter que trois présumés complices.
Le président de la République Monsieur Boni YAYI, après sa visite sur les lieux du drame le lendemain, a instruit son ministre de l’intérieur et de la sécurité publique en vue de mieux sécuriser le marché. Le mercredi, depuis onze heures TU, une cérémonie fort simple a consacré l’installation d’un contingent de l’armée dans le marché Dantokpa pour la sécurité des usagers.
Le gouvernement de Boni YAYI vient ainsi d’enregistrer deux braquages sanglants et mortels en deux ans. Le premier s’étant produit à quelques mètres de la présidence de la République.

jeudi 3 avril 2008

Bénin : Elections municipales et communales 2008

Pour sortie frauduleuse de 50.000 cartes d’électeurs, 11 membres incarcérés.
__________par Gontran HOUNSOUNOU
Les élections municipales et communales de 2008 devraient avoir lieu le 20 avril prochain. Mais depuis le dimanche 30 mars dernier, 50.000 cartes d’électeur ont été frauduleusement sorties à la Commission Electorale-Littoral.
Suite aux enquêtes, onze (11) membres impliqués ont été présentés ce matin au procureur du tribunal de première instance de Cotonou et déférés à la prison civile de la même ville cet après-midi.
Il s’agit de :

COMMISSION ELECTORALE D’ARRONDISSEMENT (CEA)

Pascal GUITIBY
Wilfried ODJO
Athanase HOUESSOU
Narcisse MAKPENON
Victor KOKOUVISSO
Germain HOUNDELADJI

COMMISSION NATIONALE AUTONOME (CENA)

Michel MAKPENON: Coordonnateur chargé du budget et du matériel
Antoine BOKOSSA
Antoine NOUMETON tous deux au magasin central de la CENA

COMMISSION ELECTORALE DEPARTEMENTALE (CED-LITTORAL)

Marc Didier DOUBOGAN
Solange CAPO-CHICHI

Pour le moment nul ne peut présager la suite de ce dossier purement politique.

Quant à la tenue ou non de ces élections à bonne date, les jours à venir nous édifieront.

mercredi 2 avril 2008

DECLAMATION DE POEME: ERICK-HECTOR HOUNKPE REND HOMMAGE AUX FEMMES BENINOISES ELUES LOCALES







VIVE NOS ELUES LOCALES

Acclamez ! Exultez ! Dansez !
Gens d’ici et d’ailleurs
De Cobli ou de Malanville
De Kétou ou de Kérou
De Ouidah ou de Badazoui
Ouvrez vos oreilles pour mieux voir
Ouvrez vos yeux pour mieux entendre
L’inexpéré nous a rendu visite
Et martèle nos vies de ses pas
L’alchimie du progrès, mes frères
A entamé la nuit de nos traditions
La nuit de nos coutumes

Et la femme entre-temps Godonou
Est devenue Nukonnu
Elle n’est plus les fesses de nos vies
Mais les bras, le cœur et la tête de nos combats

Nos femmes,
Nous les avions couvertes de la honte de nos pesanteurs
Nous les avions étouffées d’une fécondité trop orageuse
Nous les avions asphyxiées de travaux domestiques
Frappées d’interdits politiques

Mais l’heure est venue
Qui explose nos limites
Et écrase nos phallocraties inutiles

L’heure est venue
Et les choses ont changé
Et la nuit de nos caprices masculins a cédé
Et de nos femmes nous avons désormais des élues conseillères

Désormais,
Nos femmes ne sont plus seulement mères de nos enfants
Mais également Maires de nos villes
Elles ne sont plus uniquement les élues de nos cœurs
Mais aussi des élues locales

Des élues communales, des élues municipales
Présentes au cœur des décisions nationales

Nos femmes ne sont plus seulement
Confinées aux joies de nos foyers
Mais également au bonheur de la Nation

Qui a dit
Que le sel de la maison ne peut assaisonner la Nation ?
Qui a pensé que le Feu de nos nuits intimes
Ne peut éclairer la gestion de nos villes ?
Qui mieux que nos femmes
Sait l’économie du bois nécessaire au développement national ?

Qui mieux que l’épicière
Dira où construire l’épicerie ?
Comment bâtir le marché ?
Qui mieux que l’accouchée, la parturiente
Dira où construire la maternité ?

Acclamons nos élues conseillères
Elles ont nom Kingnaré YAROU SINATOKO, Maire de Nikki
Clarisse ODJO, Maire de Pobè
Lucie SESSINOU TIDJANI, Maire de Kétou
Abiba DAFIA WASSANGARI, Maire de Kérou
Irène KOUKOUI-DEHOUMON, élue conseillère de Porto-Novo
Et comme les hommes
Elles ont construit des hôpitaux, des écoles
Elles ont tracé des routes
Elles ont mobilisé des fonds
Mobilisé des partenariats

Et il est grand temps
Que ses Amazones du développement soient associées
Aux décisions qui engagent la Nation
Et c’est le combat de G/PIFeD
Groupe d’ONG, de personnalités et d’Institutions
Né pour porter la Femme
Au cœur des décisions nationales
La découvrir, la révéler, l’élever au rang de Dignité Nationale

Mais toi aussi Femme,
Sache que le combat continue
Et pour que toujours tu gagnes
Il te faut te redresser
Nous ne voulons pas des élues dormeuses
Pour une politique nationale plus affermie
Il nous faut des familles plus unies et plus épanouies
Que ta politique n’évanouisse pas ton mari
Que ta politique ne « dérespecte » pas ton mari
Que ta politique ne t’enlève pas à tes enfants
Et pour aller aux réunions nocturnes
Habilement convoquées par les hommes
N’oublie pas ton « panti »
Que le Président du Parti
Au détriment de ton mari
Ne devienne pas ton « Zui-Zui »
Et que le Président de la République
Te nommant un jour Ministre
Ne te transforme en sa Politique intime
Et que vivent la Femme et la République
Pour des mandats plus nombreux et plus réussis !

Cotonou, 31 Mars 2008

Erick-Hector HOUNKPE
Poète, comédien, conteur et Metteur en Scène
(229) 95 96 47 46/ 97 32 00 47
hounkpefr2000@yahoo.fr


NB : Ce document a servi de support au spectacle intitulé
« VIVE NOS ELUES LOCALES » et commandé par G/PIFeD.
Les droits d’auteur étant indispensables, « Toute représentation
Ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement
De l’auteur ou de ses ayants droits ou ayants cause, est illicite »
et tombe sous le coup de la loi.